Un grain de folie et une imagination sans limite m'invitent à plonger dans le temps et l'espace à la rencontre de personnages historiques, mythiques ou légendaires afin de partager un moment de leur vie... Une histoire revisitée sans prétention dans un décor dressé sur une table pour deux. Invitation au rêve et à l'évasion. Ne craignez rien et suivez votre conteuse de tables!
Par Cath
C'est lors d'un bal donné en son manoir de Fonteclose, à La Garnache, en Vendée
que je rencontrais
François Athanase Charette de la Contrie.
Je lui fus présentée, moi, Catherine d'Aubigny, par un ami commun.
Je le vis s'incliner devant moi avec élégance.
"Mes hommages, madame.
- Je suis heureuse de faire votre connaissance, Monsieur...?
- François Athanase, Charette, lieutenant de vaisseau
- Le célèbre lieutenant qui se fit remarqué lors de la guerre aux Amériques et tint tête aux barbaresques.
-Je vois que l'on vous a bien renseignée
- Il semble que votre réputation ait précédé votre retour en Vendée!
- Rien pourtant ne me promettait à cette carrière.
- Vraiment?
- Accordez-moi les prochaines danses, Madame, et je vous dirai-tout."
J'acceptais l'invitation avec un plaisir non dissimulé.
Il était de notoriété publique que depuis son retour sur la terre ferme, le lieutenant noyait son ennui à la chasse ou auprès des femmes
et ne ratait aucun des bals donnés dans les chateaux environnants ni aucune fête villageoise.
Il dansait à merveille.
J'étais fière de me trouver à son bras coiffée pour l'occasion à la mode
"Belle-Poule" ( La belle poule était une Frégate)
Et nous avons dansé, dansé, dansé...au point que la tête me tourne.
ce qui l'amusa au plus haut point. Il m'invita à sa table pour partager avec lui le souper.
C'est alors qu'il se mit à me raconter son histoire. Né en 1763, son père avait pour lui l'ambition de le voir devenir la fierté de toute sa famille
"Athanase, disait mon père, tu entreras dans le corps et tu porteras le grand panache de la plus grande marine du monde.
Je voulais que ma famille soit fière de moi mais j'avais peur des vagues et détestais le vent. Pourtant je partais pour Brest et mon indolence exécrait mes compagnons. L'amiral et comte de la Motte Picquet sut m'encourager et m'emmena en mer. J'appris à aimer l'océan, la tempète, à fendre la vague et à devenir maître à bord. L'Amérique fit de moi un héros. C'est après ces exploits qu'en 1787, à 24 ans que je fus nommé ...
- Lieutenant de vaisseau
- Oui, Catherine, et je portais le panache qui aurait rendu mon père si fier. Mon galon me fut remis par le général Washington lui même en présence de La Pérouse. Il me demanda quelle serait ma devise...
- Je la connais! Combattu souvent, battu parfois, abattu ...jamais!
Vous savez tout de moi et moi, rien de vous. A ce jour, après ces guerres, après avoir tenté de secourir la famille royale aux Tuylleries, me voici forcé à prendre la tête de la révolution vendéenne...Je n'y étais pas prêt, mais s'il me faut mener ce peuple, il faut qu'il m'obeisse!
- Ils vous obéiront François, ils vous appèleront le roi de Vendée et même l'empereur reconnaîtra votre génie.
- Mais de quoi parlez-vous? Est-ce le vin qui vous grise. Vous êtes étonnante, madame, je voudrais que ce 14 Floréal de l'an 1 , jour de notre rencontre soit à jamais marqué d'un galet blanc."
Longtemps les républicains se sont étonné de cette écharpe liserée d'or qui ne le quittait jamais... Je vais lever le mystère. Cette étole était la mienne, je la lui ai offerte en souvenir de cette soirée.
Il est des choses que je rêve encore de faire.
Voir Brocéliande en Automne. Visiter l'Ecosse et l'Irlande.
Voir Fabrice Lucchini en spectacle
et
découvrir Le Puy du Fou
Cette table contée m'a été inspirée par leur nouveau spectacle
"Le dernier panache"
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