Un grain de folie et une imagination sans limite m'invitent à plonger dans le temps et l'espace à la rencontre de personnages historiques, mythiques ou légendaires afin de partager un moment de leur vie... Une histoire revisitée sans prétention dans un décor dressé sur une table pour deux. Invitation au rêve et à l'évasion. Ne craignez rien et suivez votre conteuse de tables!
Par Cath
Les fantômes existent , je le sais puisque j'ai la faculté de les voir. Le premier qui me rendit visite fut celui de ma mère morte du choléra.
Cette vision inquiètante me laissa terrorisée et glacée d'effroi dans ma chambre, je n'étais alors qu'une enfant. Sa voix répétait une phrase que je ne réussis pas à me rappeler.
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Arrivée à l'âge adulte ,je me suis mise à écrire des histoires peuplées de spectres. Les éditeurs reconnaissaient mon talent d'écrivaine mais jugeaient mes sujets invendables trop basés sur l'horreur et l'imaginaire et manquant terriblement d'histoires d'amour à l'eau de rose, sujet bien plus porteur.
Seul mon ami d'enfance, le docteur Alan Mc Michael comprenait mon intérêt pour les fantômes, il avait d'ailleurs connaissances de tirages photographiques mettant en évidence l'existence de ces antités.
Un jour, alors que je trainais dans les bureaux de mon père, riche entrepreneur et notable de notre ville,
je fis la connaissance d'un jeune aristocrate anglais, de passage à Buffalo, et cherchant un appui financier pour rentabiliser l'argile rouge qui composait ses terres.
D'allure élégante, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre à sa tenue démodée et légèrement élimée, que sir Thomas Sharpe fut quelque peu désargenté. Curieux, il lut les pages dactylographiées de mon nouveau roman. Pour la première fois , je vis dans les yeux d'une personne de l'intérêt pour mes écrits. Cette homme ne me regardait pas comme une excentrique à moitié folle, il s'interessait vraiment à moi.
Le baron voyageait avec sa soeur Lucille. Lors d'une nouvelle rencontre à une
soirée mondaine où je n'ai pourtant guère l'habitude de me rendre, Sir Sharpe m'invita à danser sur une valse jouée au piano par Lucille. Cette valse, si elle n'eteignit pas la flamme de la bougie que nous tenions, alluma celle de mon coeur.
Mon père se méfiait de ce couple d'aristocrates, il avait pour moi le projet de me voir épouser Alan, le médecin dont je vous ai parlé plus tôt et pour lequel j'éprouve une infinie tendresse.
Le décès brutal de mon père fit basculer la situation.
Moi, Edith Cushing désormais riche héritière des entreprises de mon père, je quittais Buffalo et les Etats Unis pour me rendre en Angleterre au bras de mon époux dans le manoir familial d'Allerdale Hall qu'il partage avec sa soeur.
Je découvre alors une demeure délabrée, inquiètante, qui s'enfonce irrémédiablement dans la carrière d'argile rouge sur laquelle elle est construite
d'où l'autre nom donné à ce lieu
CRIMSON PEAK
La colline écarlate
A ce moment la voix du fantôme de ma mère me revient en mémoire
Elle disait:
"Méfie-toi de Crimson Peak"
L'endroit est lugubre et froid, l'argile sort du plancher, colore l'eau en rouge et même la neige semble ensanglantée... J'ai de nouveaux des visions de spectres décharnés qui veulent me parler.
Lucille, la soeur de mon très cher époux semble distante et me refuse les clefs des lieux et nous laisse guère d'intimité dont nous aurions tant besoin. Pourtant chaque soir elle me prodigue sa gentillesse en faisant pour moi des tisanes destinées à calmer mes angoisses, mes terreurs nocturnes, mes visions d'horreur... Elle craint pour ma santé mentale et physique car la fatigue m'envahit peu à peu et bien que je me refuse à en inquiéter Thomas, il m'arrive de cracher du sang.
Lorsque je m'eveille le matin, mon lit est vide et froid et à l'heure où je vous parle je ne suis toujours pas la femme de mon époux...
Je l'aime pourtant si intensément...
Si vous souhaitez connaître le dénouement...
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