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Un grain de folie et une imagination sans limite m'invitent à plonger dans le temps et l'espace à la rencontre de personnages historiques, mythiques ou légendaires afin de partager un moment de leur vie... Une histoire revisitée sans prétention dans un décor dressé sur une table pour deux. Invitation au rêve et à l'évasion. Ne craignez rien et suivez votre conteuse de tables!

Un baiser sous le gui.

Lors de la sixième nuit du cycle de la lune suivant le solstice d'hiver, le peuple celte se rend dans la forêt voisine afin de célébrer la cueillette de la plante sacrée qu'est le gui.

 Formant une procession , tous les membres du village, munis de torches, avancent au son des harpes jusqu'au pied du vénérable chêne séculaire.

Si celui ci a perdu depuis l'automne jusqu'à la dernière de ses feuilles, les boules de houx accrochées à ses branches, arborent encore tiges et feuilles vertes et s'ornent de baies d'un blanc nacré semblables à des perles.

On dit parfois que le gui est une plante parasite qui se nourrit abusivement de la sève de son hôte. N'en croyez rien!  Si le gui se nourrit de la sève de l'arbre, il la transforme et la lui retourne en lui prodiguant de quoi le fortifier. On peut donc dire que le chêne et le gui vivent en osmose.

(photo prise cet été à Brocéliande)

Cette nuit, le héraut mène les habitants du village au pied du chêne sacré où le druide sur la haute échelle va religieusement couper, à l'aide d'une serpe d'or rappelant un quartier de lune, les rameaux de la plante symbole d'éternité que de jeunes vierges recueilleront dans des linges blancs avant qu'elles ne touchent le sol.

Feuilles et baies seront de précieux ingrédients dans la préparations de médecine et même, dit on, de potions magiques!

 

 

 

Au fil des ans, la traduction du nom de la cérémonie s'est perdue

"O ghel an heu" qui signifiait "que le blé se lève" est devenu

Au gui l'an neuf!!

 Les druides ne devaient en aucun cas recourir à l'écriture. Toute recette ou tradition était transmise à l'oral et voilà pourquoi chaque année à l'"an neuf" on s'embrasse sous le gui!!!

 

 

 

Je vous laisse à présent écouter le barde et le son si pur de sa harpe.

Et puis vous le savez , tout ici, en Gaule, finit par un banquet!!!

 

 

Avant de quitter cette forêt armoricaine, j'ai puisé un peu de sa force au tronc du vieux chêne en échange de ma reconnaissance.

Puis, j'ai dressé un cairn afin que mon passage soit à jamais marqué.

 

La table en diaporama

Un baiser sous le gui.
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